Montréal, le 28 septembre 2017. Hier, les groupes en santé et services sociaux de partout au Québec étaient nombreux à Québec dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire, en solidarité avec tout le mouvement de l’action communautaire autonome. Des milliers d’entre eux ont montré leur détermination et leur exaspération en encerclant l’Assemblée nationale. Ils exigent un financement adéquat pour les 4 000 groupes du Québec et demandent aux députéEs de toutes les régions de les aider à l’obtenir. Plus de 5000 personnes ont participé à cette action.
Les organismes communautaires en santé et services sociaux ont profité du rassemblement pour souligner l’insuffisance du 10M$ ajouté au Programme de soutien des organismes communautaires (PSOC). « Le montant ne représente que 1,7% de l’enveloppe actuelle du PSOC. C’est une gifle pour les 3 000 groupes qui ont plutôt besoin de 355M$ de plus dès cette année, s’indigne Hugo Valiquette, de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires. Encore une fois, la vaste majorité des organismes ne verront aucune amélioration de leur situation et continueront à œuvrer dans la précarité» poursuit-il.
S’adressant à la foule, au nom de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, Fimba Tankoano a invité hier l’ensemble du communautaire à revendiquer autant l’augmentation et la récurrence du financement, que sa distribution selon des critères équitables. « Alors que les informations sur la distribution commencent à circuler, nous venons d’apprendre qu’une consigne injuste a été donnée par la ministre. » Cette consigne précise que le budget total d’un groupe, et non le montant reçu par le PSOC, doit servir de base pour déterminer s’il obtient une augmentation. «Cela pénalisera les groupes qui ont répondu aux demandes des CISSS-CIUSSS et de la ministre, d’aller chercher du financement complémentaire, alors même que leur subvention PSOC était plafonnée. Ce n’est pas équitable! » s’est-il exclamé.
Une demande de rencontre a été transmise à la ministre Lucie Charlebois, par les deux organisations. Dans le contexte où leur collaboration, et celle des groupes qu’elles représentent, est sollicitée par le MSSS pour mettre à jour le PSOC, ce manque de transparence et cette incompréhension de la réalité des organismes sont inacceptables.